La faible teneur en oxygène (hypoxie) observée de manière omniprésente dans les tumeurs solides induit une résistance à la radiothérapie (RT), car l’efficacité des rayonnements ionisants pour désactiver les cellules tumorales dépend fortement de la teneur en oxygène dans les tissus tumoraux. L’oxygénation de la tumeur peut atténuer cette résistance, améliorant ainsi l’efficacité de la RT. Récemment, des enzymes telles que la catalase et la peroxydase, qui décomposent la forte concentration de peroxyde d’hydrogène dans les tumeurs pour générer de l’oxygène, se sont révélées prometteuses pour surmonter la résistance induite par l’hypoxie dans les tumeurs solides ; cependant, ces enzymes protéiques sont chimiquement instables, coûteuses et ont une courte durée de conservation. Dans ce projet, nous testerons la faisabilité de l’utilisation d’un ADNzyme semblable à la peroxydase, au lieu de l’enzyme protéique. Le DNAzyme est fabriqué à partir de séquences d’oligoADN riches en guanine qui lient l’hémine, le même cofacteur que dans les enzymes protéiques, et présentent donc une activité enzymatique similaire ; cependant, le DNAzyme est plus stable, plus facile à synthétiser et plus rentable que la peroxydase. Nous testerons l’efficacité des DNAzymes encapsulées dans des nanoparticules de liposomes pour sensibiliser la RT dans un modèle cellulaire de cancer de la prostate, par rapport à divers contrôles. Les nouvelles connaissances développées dans le cadre de ce projet profiteront à la fois aux chercheurs pour d’autres tests et aux patients à l’avenir.